Lettres familières sur le roman du XVIIIe siècle

Jan Herman

Lettres familières sur le roman du XVIIIe siècle I. Providences romanesques

Paru en novembre 2019

Peeters - La République des Lettres

Disponible
Prix : 83,50 €
Acheter

470 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-90-429-3990-5 - novembre 2019

Présentation

Ce volume rassemble une trentaine d’études sur la double signature du roman. Est-ce que l’histoire racontée dans un récit remonte à un livre composé d’avance? Est-ce qu’une autre main que celle de l’auteur laisse des traces dans le texte? Le roman d’Ancien Régime apparaît en effet comme un texte doublement « signé » : par un écrivain-Dieu, le romancier, et par un Dieu-écrivain, auteur d’un Grand Rouleau écrit au Ciel. Le lecteur peut repérer dans le texte qu’il lit les traces de la main d’un écrivain-Dieu qui crée l’univers diégétique; les personnages ne s’aperçoivent pas de ces traces, mais elles voient celles d’un autre créateur, qui est le Dieu-écrivain, dont ils croient qu’il règle leur Destin. Lecteur et personnages ne s’aperçoivent pas des mêmes signatures. Providence, Destin, Fortune, sort, libre arbitre, grâce divine, chance, hasard, occasion, ... sont des idées qui contredisent le pouvoir du romancier dans la mesure où elles renvoient à l’existence d’un Dieu-écrivain qui compose non pas le livre que nous lisons, mais le Livre des Destinées. L’objet de ce volume est d’étudier comment, au Siècle des Lumières, les différents types de romans – picaresque, sentimental, libertin, etc. – et de contes – philosophique, moral, esthétique, etc. – gèrent cette situation de la double signature de l’œuvre.