
Les querelles dramatiques à l’âge classique (XVIIe -XVIIIe siècle)
Paru en mars 2010
Peeters - La République des Lettres
Disponible
Prix : 48,50 €
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345 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-90-429-2071-2 - mars 2010
Présentation
À notre époque, pourtant caractérisée par la liberté d’expression, personne n’oserait se lever au beau milieu d’une représentation théâtrale pour siffler un acteur, lui donner la réplique ou chanter les paroles de son couplet. Sous l’Ancien Régime, de tels incidents sont monnaie courante, révélateurs d’un rapport vivant entre la scène et la salle. De Corneille à Voltaire, ce lien vivant fait la spécificité des querelles dramatiques, qui sortent du cabinet des doctes pour rendre le public témoin et acteur des débats. Le décalage entre la critique savante et le jugement du parterre est au cœur des querelles, et induit une réciprocité permanente entre succès immédiat et postérité, anecdote et histoire littéraire, réception et création. Loin d’être stérile, la querelle guide le choix des dramaturges, entérine la naissance de genres nouveaux, et fait preuve d’une inventivité constante dans sa propre mise en scène : libelles, parodies et contre-pièces assurent une large publicité à la polémique, elle-même théâtralisée et livrée au public. Débordant le cadre du théâtre pour entrer en résonance croissante avec les événements politiques, les querelles sont le premier lieu d’affirmation d’une opinion publique.