Les orfèvres de Lille

Présentation

Lille, si l’on considère le territoire actuel de la France, était sous l’Ancien Régime la ville la plus active dans le domaine de l’orfèvrerie après Paris et à part égale avec Strasbourg.
Au-delà de cette donnée quantitative, sa place à un carrefour d’influences entre les Pays-bas du Sud eux-mêmes imprégnés d’italianité, notamment au XVIe siècle, et la France, confère à sa production des caractères stylistiques particuliers que cet ouvrage fait bien ressortir.
Une présentation historique largement inédite met en exergue les relations entre les orfèvres et les pouvoirs auxquels ils ont été soumis – parfois après de long conflits –, la profession d’orfèvre dans toutes ses composantes et la vie du métier. Un tableau le plus exhaustif possible des poinçons de marque et de jurande est ensuite présenté. Plus de 850 orfèvres (maîtres, compagnons et apprentis) de Lille et de sa jurande (Tourcoing, Armentières, Menin, Ypres, etc.) antérieurs à la Révolution ont été recensés et font l’objet d’un dictionnaire. 567 œuvres datant du XIIIe siècle à la fin du XVIII siècle, dues à quelque 150 orfèvres, sont présentées dans un catalogue illustré, précédé d’une introduction présentant les caractères généraux et la diversité des pièces d’orfèvrerie civile et religieuse, les bijoux et les menuteries, ainsi que l’évolution de leurs usages, de leurs formes et de leurs décors.