Le romantisme français

Michel Brix

Le romantisme français Esthétique platonicienne et modernité littéraire

Paru en juin 1999

Peeters - Collection d'Études Classiques

Disponible
Prix : 48,50 €
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304 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-90-429-0738-6 - juin 1999

Présentation

Paul Valéry prétendait qu’il fallait avoir perdu la raison pour essayer de définir le romantisme. Un tel constat ne relève pas de la seule ironie. À l’examen, toutes les études portant sur le romantisme français ont été confrontées à un problème qui revient comme un leitmotiv, celui de la définition de l’objet même de la recherche : le mot « romantisme » est un vocable aux définitions fluctuantes, lié à une période historique aux limites tout aussi imprécises. Peut-on toutefois dégager d’éventuelles lignes de force, une structure latente voire un air de famille dans le chaos apparent de la production littéraire de l’époque? Le présent ouvrage en fait le pari. Le début du XIXe siècle se caractérise, en France, par la convergence d’une remise à l’honneur de Platon et d’un mode de pensée « platonicien », qui se rencontre à des degrés divers chez tous les écrivains. Le romantisme peut se laisser appréhender comme un dialogue critique, souvent polémique, établi entre la littérature et l’inspiration platonicienne, acceptée complètement ou avec des nuances par certains, fermement rejetée par d’autres. Ainsi, à partir des critiques adressées aux doctrines dérivées des écrits du philosophe grec, va s’élaborer une variante moderne, laïcisée, du platonisme. De cette modernité littéraire, les œuvres de Chateaubriand, de Stendahl, de Balzac marqueront l’avènement; Nerval, Baudelaire et Flaubert en porteront un temps le flambeau; et elle traversera tout le XIXe siècle pour venir se fondre dans l’oeuvre de Proust et trouver, au cœur de la Recherche du temps perdu, son expression définitive.