La présence cannabisée

Georges Charbonneau et de Nicolas Borderes (dir.)

La présence cannabisée Phénoménologie de l’expérience cannabique

À paraître en décembre 2025

Revue Le Cercle Herméneutique - Cercle Herméneutique

Prix : 23,00 €
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230 pages - 14 × 21,5 × 1,9 cm
ISBN 978-2-917957-58-5 - décembre 2025

Présentation

La psychopathologie phénoménologique (psychiatrie phénoménologue, Daseinsanalyse, anthropologie phénoméno-structurale) met de côté les causes et les motifs pour se pencher sur la présence au monde, à soi, à autrui, au temps et à l’espace dans l’expérience commune et dans des expériences particulières, telles qu’elles sont vécues par ceux qui les traversent. Nous proposons d’en suivre les indications pour explorer un état pathologique particulier, celui de l’imprégnation cannabique. Une imprégnation moyenne et continue qui correspond au syndrome amotivationnel, cet état bien défini qui caractérise la plupart des usages chroniques et soutenus du cannabis. Ce syndrome amotivationnel sert de témoin pour mieux comprendre l’effet du cannabis sous tous ses aspects, ceux de la consommation a minima, occasionnelle ou régulière, aussi bien que les usages extrêmes et les états de manque.
L’usage du THC (D-9-Tétrahydrocannabinol) modifie nos structures d’expérience, notre présence au monde. Il induit plus qu’une ivresse; il modifie durablement notre implication au monde. Nous pourrons ainsi comprendre la temporalité cannabique sous ses différents aspects (relation à l’instant, au passé et au futur, aux époques de notre existence), la spatialité cannabique, et son célèbre Planer, les modifications de la corporéité, de la sensorialité, de la conscience de soi, le rapport aux autres (intersubjectivité cannabique), aux évidences et aux évènements. Nous tenterons de définir l’imprégnation cannabique et ses rapports avec l’êtreensemble, et explorerons sa fonction supposée récréative, son éventuelle action anxiolytique (à distinguer d’une stressolyse). Nous analyserons le manque et proposerons une synthèse sur les rapports complexes entre cannabis et schizophrénie, telle qu’elle peut se formuler à partir de cinq praticiens psychiatres qui rencontrent quotidiennement l’usage du cannabis en psychiatrie.
Par cette étude sur un psychotrope non thérapeutique très répandu, plutôt sédatif, elle veut créer des repères et suggérer une méthode pour la compréhension des effets structuraux de nouvelles générations de psychotropes se déclarant « récréatifs » ou « distractifs ».

L’Auteur

Ont participé à ce volume : J.-J. Alrivie, M. Billeci, N. Borderes, Ph. Cabestan, A. Chapy, G. Charbonneau, G. Di Petta, C. Gal, F. Landazuri, P. Leconte, Fr. Moreau, A. Payen de la Garanderie, S.&nbs