Signes, sons et sens

Sacha Carlson

Signes, sons et sens Essai de poétique phénoménologique

Paru en juin 2022

Association intenationale de phénoménologie

Disponible
Prix : 24,00 €
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286 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-2-916484-20-4 - juin 2022

Présentation

Quelle est la spécificité de la phénoménologie comme méthode lorsqu’elle s’attache à décrire et à analyser cette région spécifique de l’expérience humaine qu’est le langage? Autrement dit, dans quelle mesure le langage peut-il être abordé par le phénoménologue comme un continent parmi d’autres du vivre humain? Ne faut-il pas supposer que le langage pénètre tous les registres de l’expérience? L’expérience sensible n’est-elle pas elle-même aimantée par l’expérience de la parole?
Telles sont les questions qui animent le présent ouvrage, qui prend comme fil conducteur l’analyse du langage proposée par Marc Richir. Ce livre offre d’abord une clarification de la phénoménologie richirienne du langage, en la confrontant avec d’autres approches, notamment celles de Husserl, Heidegger, Derrida, Ricœur, Maldiney et Garelli. Les distinctions établies par Richir entre la langue (comme institution symbolique du langage), le langage comme phénomène, et les phénomènes de monde hors langage structurent cet essai. Ces distinctions sont éprouvées selon plusieurs perspectives, à partir des questions qu’elles suscitent: le langage dit-il autre chose que lui-même? Comment le langage s’articule-t-il à la langue? Y a-t-il du langage sans langue? Le hors langage peut-il être abordé depuis le langage? Ces interrogations conduisent également à reprendre autrement les problèmes de la temporalité, de l’imagination, du sublime et de l’affectivité. Par ailleurs, ces distinctions architectoniques établies par Richir sont approfondies à partir d’analyses plus concrètes, qui cherchent à clarifier le statut des « signes » et du sens dans certaines situations remarquables. La question d’un hypothétique langage animal, les ébauches de langage chez le nourrisson, le rôle de la technique et du langage dans l’hominisation, la temporalité spécifique de la parole opérante (Merleau-Ponty) sont autant d’occasions d’affiner ces axes méthodologiques.
La présente recherche débouche alors sur l’analyse de deux exercices singuliers du langage, dont l’énigme anime l’ensemble du livre: celui de la parole poétique et celui du logos propre à la phénoménologie. La « poétique » phénoménologique proposée dans les deux derniers chapitres offre ainsi une analyse des « voix » propres au poète et au phénoménologue.
[Présentation de l’Éditeur]