Voix hors-chant Opéra et récit musicale au XIXe siècle

Présentation

Au point de départ des interrogations de Carolyn Abbate, la question à la fois simple et difficile que posait E.T. Cone : quelle voix le compositeur fait-il entendre au travers de son œuvre? À partir de cette question, mais au-delà, Abbate en propose d’autres : y a-t-il vraiment quelque chose de narratif dans la musique de L’Apprenti sorcier? Qu’emprunte une musique purement symphonique comme la Todtenfeier de la Deuxième Symphonie de Mahler aux ressources narratives de l’opéra? Et qui, véritablement, parle dans la musique des opéras de Delibes, Mozart, Bizet ou Wagner? En dehors de tout esprit de système, elle nous propose des essais d’herméneutique musicale où le côté paradoxal des questions posées et le caractère parfois déconcertant des réponses obligent le lecteur à penser la musique autrement. Abbate défend l’idée d’une autonomie du discours musical, d’une spécificité de ses interventions narratives. Voix hors-chant nous oblige à réfléchir sur ce que sont les capacités narratives de la musique comme phénomène immanent. Par là, il éclaire un aspect méconnu et mal cerné du fait musical. Après sa lecture, nous comprenons un peu mieux ce qu’est et ce que n’est pas la musique, et comment elle fonctionne.

L’Auteur

Traduction par D. Fiala; Préface de J.-J. Nattiez.