Fortunes de la question de l’homme Kant, Weber, Jaspers, Heidegger, Conrad, Giono

Présentation

S’appuyant sur la question « Qu’est-ce que l’homme? » formulée en 1800 par Kant en complément à celles qu’il avait introduites dès 1781 (Que puis-je savoir? Que dois-je faire? Que m’est-il permis d’espérer?), l’auteur fait voir son caractère incontournable et incommensurable. Si Kant et Weber, Jaspers et Heidegger, Conrad et Giono ont fourni des éléments de réponse à la question de l’homme, ils auront risqués des enjeux d’entraînement indirect à des styles de vie personnelle bien plutôt que des répertoires d’accumulation directe de savoir impersonnel. Sous la garantie d’une discipline de l’idée et à l’école du soupçon (Kant). A la discrétion des témoignages de la complémentarité et à la faveur des manifestations du désenchantement (Weber). Au gré d’un éclairement aventureux des situations-limites (Jaspers). Au service d’un épanouissement équitable des dispositions fondamentales (Heidegger). Sous le régime sévère d’une sagesse ironique (Conrad) ou d’une lucide circonspection (Giono). Les réponses n’auront guère concouru qu’à garder ouverte la question. Enigmatiques à nous-mêmes, comment ne tiendrions-nous pas la question pour une énigme? Ce serait alors éliminer la liberté que d’évacuer l’énigme