Ainsi parlait Simone Weil

Simone Weil

Ainsi parlait Simone Weil Dits et maximes de vie

Paru en avril 2024

Arfuyen

Disponible
Prix : 14,00 €
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192 pages - 12 × 18,4 cm
ISBN 978-2-845-90364-7 - avril 2024

Présentation

Simone Weil (1909-1942) est morte à 34 ans après une vie aussi intense qu’héroïque. Bien qu’elle n’ait presque rien publié de son vivant, elle laisse une œuvre immense et d’une extrême diversité.
À Normale Sup, Simone de Beauvoir, d’un an son aînée, est frappée par « sa réputation d’intelligence », « son accoutrement bizarre » mais plus encore par son extrême sensibilité aux malheurs d’autrui. Elle n’a alors pas même 20 ans.
« Tous les hommes admettent une morale rigoureuse quand il ne s’agit pas de l’appliquer. » Lorsqu’elle écrit ses lignes, Simone Weil commence sa vie professionnellle comme professeure de philosophie. Dès la fin de l’année scolaire 1933-1934, elle quitte l’enseignement devenir ouvrière.
Marxiste, elle a compris pourtant que la révolution ne suffit pas à résoudre le problème social: « Le mot de révolution est un mot pour lequel on tue, pour lequel on meurt, pour lequel on envoie les masses populaires à la mort, mais qui n’a aucun contenu. » Elle n’a pas plus confiance dans les staliniens et les trotskistes que dans les réformistes: « Toutes les absurdités qui font ressembler l’histoire à un long délire ont leur racine dans une absurdité essentielle, la nature du pouvoir. »
C’est au contact le plus proche avec la réalité que l’on peut comprendre les mécanismes de l’oppression et les moyens de s’en affranchir. De même, pacifiste, il lui faudra faire la guerre d’Espagne avec les anarchistes pour se donner le droit de parler de la paix.
Poussant au plus loin cette expérience de la compréhension des autres et de la compassion, la jeune agnostique révoltée en vient à se rapprocher du christianisme. « Nous vivons une époque privée d’avenir, observe-t-elle. L’attente de ce qui viendra n’est plus espérance, mais angoisse. » Après sa mort paraîtront les textes incandescents de La Pesanteur et la Grâce et L’Attente de Dieuqui révèleront en cette infatigable militante l’une des grandes spirituelles de son siècle.
Alors que ses parents l’ont entraînée aux États-Unis pour fuir les persécutions antisémites, elle décidera de retourner en Europe pour travailler à Londres au service de la France Libre. C’est là qu’elle meurt de la tuberculose et repose aujourd’hui encore.
[Présentation de l’Éditeur]

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