Les parlementaires, les lettres et l’histoire au siècle des Lumières 1715-1789

Présentation

Au cœur d’un premier dénouement possible des contradictions que les parlementaires d’Ancien Régime ont souvent suscitées, les Lettres et l’Histoire sont un maillon fort. Cet ouvrage est le résultat du colloque qui s’est tenu à Pau en juin 2006 : Les Parlementaires, les Lettres et l’Histoire au Siècle des Lumières. Il s’agissait d’analyser la création littéraire, poétique, philosophique des magistrats, celle qui a orienté nombre d’entre eux vers la démarche historienne et laissé entrevoir leur appartenance réelle à ce que l’on appelle traditionnellement « la communauté critique du XVIII^e siècle ».
Au cœur d’un siècle qui a été celui des Lumières, l’intention de ces Actes s’éloigne d’une confrontation stricto sensu avec la philosophie de cette époque. Nullement limitatif en termes d’horizons disciplinaires et de “territoires” universitaires, ce colloque s’est voulu porteur d’une entreprise : considérer moins les contrastes que les nuances, prêter attention aux espaces flous des lisières et des frontières. La transdisciplinarité souhaitée ici entend invalider tous les raisonnements construits sur une histoire parlementaire, elle-même trop souvent fondée sur le dualisme ou l’exclusive.
Ici, les juges et hommes de loi fréquentent les hommes de lettres et philosophes, rivalisent avec eux en notoriété, parfois même en talent. Acteurs de la vie publique et judiciaire, défenseurs du roi comme de leurs corps, ils mêlent à ces devoirs contradictoires une étonnante vivacité, une fraîcheur culturelle et une authentique aspiration à la création.