L’ouverture du monde

Renaud Barbaras

L’ouverture du monde Lecture de Jan Patočka

Paru en août 2011

La Transparence - Philosophie

Disponible
Prix : 24,40 €
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300 pages - 14,5 × 21,5 cm
ISBN 978-2-35051-063-7 - août 2011

Présentation

L’intuition fondamentale de Patočka est que l’existence du sujet est de part en part mouvement, et c’est la signification de cette affirmation surprenante que l’auteur tente d’élaborer tout au long de son essai. Quels sont les résultats les plus décisifs de l’analyse? En intégrant le mouvement de notre existence dans un procès plus général de phénoménalisation dont le sujet est d’abord le monde lui-même, on découvre deux niveaux de la manifestation qui renvoient eux-mêmes à deux sens de l’individuation. D’une manifestation primaire – manifestation qui n’est encore pour personne et prend la forme d’une délimitation des étants –, il faut distinguer, au titre de son prolongement, voire de son accomplissement, une manifestation destinée, c’est-à-dire subjective, qui présuppose une individuation neuve et unique, celle par laquelle nous advenons. C’est en ce point que la perspective cosmologique elle-même atteint sa propre limite pour autant que cette individuation ne peut procéder que d’un événement que rien n’annonce, d’une expulsion qui ne se prémédite pas dans le procès « physique » de manifestation. Cette scission entraîne comme une dérive dans la vie de la manifestation, de telle sorte que, par elle, le mouvement de venue du monde à la manifestation se tourne soudain vers son origine. Or, cette scission, qui nomme tout simplement le point d’émergence du sujet, affecte le procès de mondification mais ne peut en provenir et, à ce titre, elle projette la phénoménologie, mais aussi la cosmologie, à sa propre limite. Identifier cette limite revient à poser un regard neuf sur le statut de la phénoménologie, ainsi que sur le rapport qu’elle entretient avec la cosmologie et la métaphysique.

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