Du finalisme en biologie

Mathilde Tahar

Du finalisme en biologie Bergson et la théorie de l’évolution

Paru en octobre 2024

Presses Universitaires de France

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368 pages - 13,5 × 21,5 cm
ISBN 978-2-13-085994-9 - octobre 2024

Présentation

« L’œil est fait pour voir », « seuls les plus adaptés survivent », « l’évolution est un progrès », etc. Autant d’affirmations qui assimilent implicitement le travail de la nature à celui d’un ingénieur manipulant la matière vivante avec des objectifs: un appareil de vision, une adaptation aux conditions environnementales, un progrès technique. La biologie est la seule science qui, encore aujourd’hui, accorde une telle place au finalisme, banni depuis l’époque moderne en raison de son anthropomorphisme. N’est-ce là qu’une métaphore pédagogique?
Henri Bergson, au début du XXe siècle, y voit au contraire le symptôme de l’échec de la science face au vivant. Tout en défendant l’évolution des espèces, il dénonce les limites de la science qui l’étudie. La théorie de l’évolution, telle qu’elle est formulée à son époque, est incapable de prendre en compte l’histoire et la créativité du vivant, ce qui la condamne à attribuer tacitement à la nature des intentions et à se charger ainsi de présupposés lourds de métaphysique. Qu’en est-il aujourd’hui? Le néodarwinisme échappe-t-il aux accusations bergsoniennes? Peut-on comprendre l’évolution par-delà tout finalisme?
Mêlant histoire des sciences, philosophie et biologie contemporaine, cet ouvrage explore le rôle joué par le finalisme dans la biologie de l’évolution, en étudiant l’œil de la coquille Saint-Jacques, les interactions du cloporte ou encore les bagarres des hyènes, à la lumière de la philosophie bergsonienne.
[Présentation de l’Éditeur]