Le principe espérance

Ernst Bloch

Le principe espérance Tome 1: Première, deuxième et troisème parties

Paru en avril 1976

Gallimard

Disponible
Prix : 39,60 €
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544 pages - 14 × 22,5 cm
ISBN 978-2-07-029295-0 - avril 1976

Présentation

Aboutissement des thèses formulées dès 1918 par L’Esprit de l’Utopie et développées par les œuvres suivantes, Le Principe Espérance, qui parut en R.D.A. entre 1954 et 1959, fut sinon la cause du moins le prétexte idéologique de la rupture entre Bloch et le marxisme officiel.
Le livre mettait en œuvre sur le front philosophique de l’histoire une subjectivité active, la conscience anticipante, où le marxisme officiel vit une véritable agression contre le matérialisme dogmatique de l’orthodoxie. Ce risque d’idéalisme, volontairement encouru, n’est certes pas le seul paradoxe de l’œuvre blochienne. Mais son enjeu livre le sens de tous les autres: lutter contre la pétrification de la dialectique, combattre toute clôture péremptoire en métaphysique. Car la reconquête de soi entreprise par l’homme, le dépassement du règne de l’aliénation et de la marchandise, la réalisation de ce monde nouveau dont toutes les utopies sont l’anticipation abstraite – en un mot: le projet même du marxisme – ne sont pas encore accomplis. En ce sens le système hégélien constitue pour Bloch le carcan à briser pour se libérer de l’envoûtement de l’anamnèse et penser le futur.
Œuvre-système, Le Principe Espérance remet en cause toute idée de système, tout système culminant en une Idée: il s’ouvre sur le futur de l’homme et du monde. Tel est le sens de l’affirmation de ce principe que la sécularisation de la religion permet d’identifier comme celui de l’Espérance – principe d’un combat qui reste le nôtre et dans lequel, par un rappel de l’histoire, nous entreprenons l’apprentissage de l’espérance.
Le tome I de l’œuvre (qui en comprendra trois en français) constitue le premier moment de la réflexion. Bloch y enracine l’espérance dans une anthropologie des besoins et des désirs, des forces subjectives qui se mêlent aux avant-postes du réel avec les tendances historiques et trouvent en elles leur corrélat objectif : le monde naturel et social dans son mouvement.
[Présentation de l’Éditeur]