Le parjure et le pardon

Jacques Derrida

Le parjure et le pardon Volume 2 .Séminaire (1998-1999)

Paru en novembre 2020

Éditions du Seuil

Disponible
Prix : 24,00 €
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348 pages - 15,5 × 24 cm
ISBN 978-2-02-146627-0 - novembre 2020

Présentation

Jacques Derrida poursuit dans le second volume de son séminaire sa réflexion sur l’inconditionnalité du pardon, une notion qui ne saurait être confondue avec l’excuse, l’amnistie, la prescription ou la grâce. Si le pardon est hérité de diverses traditions (judéo-chrétienne, coranique et grecque), il ne leur est pas réductible: il excède les modalités du « comprendre », de la mémoire et de l’oubli, d’un certain travail de deuil aussi. Hétérogène à la phénoménalité, à la théâtralisation, voire au langage verbal lui-même, il suspend, comme une « violente tempête », l’histoire, le droit et le politique. Inconditionnel, le pardon fait l’épreuve de l’impossible: c’est pourquoi il doit rester exceptionnel, sans calcul ni finalité, à l’écart de tout échange et de toute transaction.
Se déplaçant du contexte européen d’après-guerre à l’Afrique du Sud et aux États-Unis, la dimension politique du pardon prend, au cours de cette seconde année du séminaire, un relief particulier alors que Jacques Derrida analyse la théâtralité des scènes de repentance en faisant comparaître successivement Hegel, Nelson Mandela, Desmond Tutu et Bill Clinton – sans oublier la portée singulière de la parole des femmes.
La trajectoire esquissée en 1998-1999 passe ainsi par la lecture de La Cité de Dieu de saint Augustin, des textes de Hegel sur le pardon, de certaines Lectures talmudiques de Levinas, de différents écrits de Mandela et de Tutu au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation, notamment, ainsi que par l’analyse de scènes d’actualité – d’aveu ou de repentir – telles qu’elles se sont multipliées dans l’espace public, en France, en Afrique du Sud, au Chili et aux États-Unis, en particulier sous la présidence de Bill Clinton au sujet de l’esclavage, de la politique américaine en Amérique latine, ou encore du « Monicagate ».
[Présentation de l’Éditeur]

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