Qu Qiubai (1899-1935) Des mots de trop

Wang Xiaoling et Alain Roux

Qu Qiubai (1899-1935) Des mots de trop

Paru en octobre 2008

Peeters - Bibliothèque de l'INALCO

Disponible
Prix : 34,50 €
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236 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-90-429-1608-1 - octobre 2008

Présentation

Le 18 juin 1935, un homme de 36 ans, qui été un important dirigeant du parti communiste chinois, Qu Qiubai (Ch’ü Ch’iu-p’ai), laissé en arrière au départ de la Longue Marche et capturé par le Guomindang, est fusillé dans une bourgade du Fujian : il meurt dignement après avoir bu une verre d’alcool de riz et chanté l’Internationale, dans la traduction chinoise dont il était lui-même l’auteur. Quelques jours avant son exécution, il avait rédigé une autobiographie, les Mots de trop, où il présentait sa vie comme un malentendu fondamental, celui d’un lettré engagé par erreur dans les combats politiques, afin de ne pas vivre en parasite de la société. Ce destin tragique d’un grand intellectuel, à qui l’Internationale Communiste puis Mao Zedong ont fait porter la responsabilité d’une ligne politique aventureuse conduite sous sa direction entre l’été 1927 et l’été 1928, a donné lieu à des appréciations contradictoires. Qui fut-il en effet? Un dandy qui déclamait dans les parcs publics de Moscou du Pouchkine à de jolies dames qu’il voulait séduire? Un théoricien dogmatique plus ou moins plagiaire qui abusait de sa maîtrise de la langue russe pour se travestir en penseur marxiste? Un grand lettré dont le style suscitait l’admiration de Lu Xun, le meilleur écrivain de la Chine moderne? Un bouddhiste mystique en quête d’illumination qui croyait la trouver dans l’embrasement de la Révolution mondiale prolétarienne?