La critique au service de la révolution
Paru en janvier 1999
Peeters - Accent
Disponible
Prix : 24,00 €
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448 pages - 12 × 18,5 cm
ISBN 978-90-429-0806-2 - janvier 1999
Présentation
Ce livre étudie la critique littéraire communiste de l’entre-deux-guerres. La critique communiste s’est heurtée à quelque chose d’objectivement intolérable pour elle. Elle a voulu que la littérature se justifiât. La littérature moderne est injustifiable : elle n’est pas « sociable », elle ne veut le bien de rien ni personne, et elle tourne bel et bien le dos à l’Histoire. Demander que la littérature serve à quelque chose dans le malheur des temps, ce n’était pas poser une exigence oiseuse, c’était poser – avec une idéologie omnisciente à la clef – une question que l’« énigmaticité » moderniste n’a pas éliminée et dont les écrivains eux-mêmes ne se sont pas débarrassés. À travers une série de malentendus, la critique stalinienne a exigé de la littérature, au nom d’un espoir chimérique et de fortes évidences morales, des « services » dont elle est incapable. Inaccessible aux « masses », immoraliste, incivique, sceptique, ironique : on ne fait de bonne littérature moderne qu’avec de mauvais sentiments.
L’Auteur
Marc Angenot est professeur de lettres à l’Université McGill à Montréal. il est membre de la Société Royale du Canada