Thermalisme et patrimoines dans les zones de montagne en europe du XVIIIe au XXIe siècle

Esteban Castaner, Laurent Jalabert & Nicolas Meynen (dir.)

Thermalisme et patrimoines dans les zones de montagne en europe du XVIIIe au XXIe siècle

Paru en janvier 2021

Presses Universitaires de Pau et des Pays de l’Adour - Varia (PU Pau)

Disponible
Prix : 14,00 €
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164 pages - 21 × 27 cm
ISBN 978-2-35311-120-6 - janvier 2021

Présentation

Le thermalisme contemporain se développe dans les zones de montagne à la fin du XVIIIe siècle, lorsque les préoccupations thérapeutiques, renouvelées par le vitalisme, se doublent d’un engouement sans précédent pour les spectacles de la nature qui touche alors à l’âme. Ce thermalisme, à la clientèle parfois mondaine s’ouvre aussi aux militaires et aux indigents. Il s’épanouit au xixe siècle comme le prouve la multiplication de sites à différentes échelles. Après la Première Guerre mondiale, sous l’action des médecins et dans le but de gagner en crédit dans un contexte de révolution de la médecine clinique et chimique, le thermalisme se réoriente vers une offre plus médicalisée et une clientèle moins fortunée. Ce mouvement est amplifié à partir de 1947 et la progressive généralisation de la prise en charge des cures par les assurances maladies. Mais l’âge d’or est passé laissant place à une période de crise ces dernières décennies. Pour y répondre, le thermalisme tente de diversifier son offre et de reconquérir une image plus ludique.
Dans un milieu montagnard contraint (géographie, climat, risques), l’activité thermale a marqué la morphologie urbaine qui a pu prendre des formes originales. Cependant, l’impression d’unité qui se dégage découle de la rigueur d’organisation dont elles ont fait l’objet, parfois précocement, le plus souvent au prix d’emprunts massifs : ce sont des villes nouvelles bâties autour des thermes et en fonction des paysages alentours. Des paysages qui guident l’urbanisation et que divers aménagements visent à faire fructifier, que l’on songe aux parcs, aux promenades, aux belvédères, aux routes, aux chemins de fer, aux refuges ou encore aux hôtels des voyageurs et plus généralement à l’architecture qui invite à l’évasion. En effet, le phénomène du thermalisme génère une architecture privée et publique qui a ses spécificités locales et régionales mais qui s’insère dans la réception de modèles nationaux voire cosmopolites. C’est autour de l’ensemble de ces éléments qu’est issu cet ouvrage, actes d’un colloque tenu à Pau en juin 2019.