Spinoza en ses scolies

Philippe Sergeant

Spinoza en ses scolies

Paru en mai 2018

Les éditions du littéraire

Épuisé
Prix : 35,00 €
Produit non disponible

500 pages - 13,5 × 21,5 cm
ISBN 978-2-919318-47-6 - mai 2018

Présentation

La philosophie spinoziste est une philosophie du désir. Ce désir constitue l’essence de chacune de nos actions. Il est notre droit inaliénable. Ce désir est infini, éternel, substantiellement parlant. C’est pourquoi l’Éthique commence par définir la Substance. Mais dans la vie quotidienne, dans la durée, il est l’objet, affectivement parlant, de fluctuations. C’est pourquoi ce désir substantiel a une plasticité, invente ses modalités et crée une jurisprudence. Le désir est création.
Le désir spinoziste est donc ce rapport du droit à la jurisprudence qui détermine nécessairement, dans toutes circonstances, notre marge de liberté, pour peu que nous nous émancipions de la servitude des passions qui nous aveuglent. Cette pratique spinoziste du désir est tout, sauf une justification de l’arbitraire. Le désir spinoziste est nécessaire, d’une nécessité absolue : action, création, nécessité définissent l’essence de l’homme libre.
Spinoza offre au lecteur d’aujourd’hui la possibilité de réfléchir sans mysticisme, sans souci eschatologique. Le spinozisme permet surtout d’éviter les écueils du scepticisme et de ses inévitables dépressions. Il affirme cette vie, ici et maintenant, comme épreuve de ce qu’il y a d’unique en chacun de nous. Ne serait-ce que pour ces motifs, il mérite notre attention.
Cet essai est consacré aux scolies. Nous avons pensé que ceux-ci pouvaient faire l’objet d’une étude séparée. Ils traversent et relient les cinq parties de l’Éthique, et y déposent, par l’humour et parfois la colère, les mouvements de l’esprit et des affects qui mènent à la connaissance intuitive des choses singulières dans la cinquième partie consacrée à l’expérience de l’éternité.
En dernier lieu, nous verrons que la Substance spinoziste, ainsi que le mode fini qui l’exprime, se disent dans un rapport d’altérité. Vouloir identifier ou déterminer cette altérité « ontologiquement » mène à une impasse. Le spinozisme est un « faire », une éthique, et non une ontologie ni même une théologie ou une téléologie. Il n’y a, en lui, ni science de l’être, ni finalité naturelle, ni plan divin.
[Présentation de l’Éditeur]