Naître et mourir

Présentation

Naissance, mort : des questions peu – ou trop – banalisées dans l’histoire de la philosophie, qui ne peuvent qu’au premier abord paraître marginales. Depuis le Phédon jusqu’à Schopenhauer et Hegel en passant par Montaigne ou Spinoza, la tradition philosophique ne cesse de parler de la mort, mais aussi de la vie et de la naissance. Il s’agirait pourtant ici d’analyser phénoménologiquement les deux phénomènes que sont la naissance et la mort, c’est-à-dire dans quelle mesure l’approche phénoménologique peut renouveler le sens de ces questions.
Or, en interrogeant la naissance et la mort, c’est la phénoménologie elle-même que l’on met en question, dans la mesure précisément où ces “phénomènes” ne se donnent pas, ou du moins ne se donnent pascomme se donn l’objet externe de la perception ou le vécu immanent de conscience. Par là, n’est-ce pas la phénoménologie elle-même qui se met en question? L’impossibilité d’une expérience immédiate et directe, d’une intuition de notre naisance et de notre mort, apparaît comme le point de départ de prime abord paradoxal d’une telle démarche. L’analyse phénoménologique de la naissance et de la mort oblige donc à re-penser le sens même de la phénoménologie et les limites de celle-ci.

Les auteurs

Ont collaboré à ce volume : F. Aubay, Ph. Beck, B. Besnier, R. Bruzina, F. Dastur, N. Depraz, D. Lohmar, A. Montavon,t, J.-M. Mouillie, S. Rossignol, F.-D. Sebbah, A. Soysal