Mystères socratiques et traditions orales de l’eudémonisme dans les Dialogues de Platon

Jean-Luc Périllié

Mystères socratiques et traditions orales de l’eudémonisme dans les Dialogues de Platon

Paru en novembre 2014

Academia Verlag - Academia Philosophical Studies

Disponible
Prix : 54,00 €
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520 pages - 15,5 × 22,5 cm
ISBN 978-3-89665-649-0 - novembre 2014

Présentation

Platon, dans l’Apologie, a d’abord représenté Socrate comme un philosophe transparent, n’ayant rien à cacher. Plus tard, dans le Théétète et d’autres dialogues, il décrit la maïeutique socratique comme auréolée de mystère. Ce faisant, Platon s’est sensiblement rapproché de l’ancien portrait de Socrate – de type ésotérique – dressé par Aristophane.
En prenant appui à la fois sur l’étude des correspondances trop souvent négligées entre les deux portraits et sur l’examen des structures orales récurrentes dans les dialogues socratiques de Platon, l’objet premier de ce livre est de tenter d’obtenir une meilleure approche du « phénomène Socrate » dans toute sa complexité.
En second lieu est proposée une tentative totalement inédite de reconstitution des « Mystères socratiques » : au cours des entretiens avec ses disciples, Socrate pouvait être investi par le don divin (theia moira) et par une sagesse démonique (daimonia sophia). Prononçant les legomena (paroles obscures et secrètes de l’orphisme relatives à l’eudaimonia, au salut de l’âme), il transposait la tradition, dégageant des significations nouvelles. En tant que philosophe (se distinguant des prêtres-mendiants orphiques et des hiérophantes), il parvenait aussi à expliciter le sens des paroles inspirées qu’il avait proférées, au moyen du dialogue (dialegesthai). Les pratiques cathartiques de la réfutation (elenchos) et les intuitions fulgurantes de Socrate produisaient le plus grand effet sur les disciples, qui devenaient à leur tour « foudroyés et possédés ». Ces intuitions comme semences de vérité (spermata) marquaient le point de départ du processus maïeutique.

L’Auteur

Jean-Luc Périllié est maître de conférences en philosophie ancienne à l’Université Paul Valéry (Montpellier III)