Dictionnaire du Monzombo

Luc Bouquiaux et Jacqueline M. C. Thomas

Dictionnaire du Monzombo

Paru en décembre 2018

Peeters - Société d'Études Linguistiques et Anthropologiques de France

Disponible
Prix : 275,00 €
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1804 pages - 16 × 24 cm
ISBN 978-90-429-3710-9 - décembre 2018

Présentation

Outre son intérêt comme langue oubanguienne de moyenne importance (12000 locuteurs environ) le monzombo présente pour les linguistes un intérêt majeur. Si on le compare aux langues qui ont avec elle la parenté la plus proche, le ngbaka et le gbanzili, un ammuïssement des consonnes intervocaliques, k, t, l, a abouti à un phénomène de transphonologisation tel que les trisyllabes sont devenus dissyllabes, voire monosyllabes, les dissyllabes sont devenus monosyllabes. Les voyelles devenant contiguës, tout en sauvegardant leurs tons, ont donné des amalgames de tous ordres entraînant la création d’un quatrième niveau phonologique, vraisemblablement et de manière inconsciente, pour pallier la présence de trop nombreux homonymes. Si la grande majorité des langues africaines présente deux niveaux phonologiques (bas, haut), quelques-unes en présentent trois (bas, moyen, haut) et l’on compte sur les doigts de la main celles qui en présentent quatre – bas, moyen, haut, suprahaut – ou – haut, moyen, bas, infrabas -.
Les Monzombo, population de pêcheurs proto-agriculteurs, répartie le long des rives de l’Oubangui et du Congo, présentent également un grand intérêt historique et sociologique car ils s’inscrivent dans un système socio-économique, culturel et religieux avec d’autres populations voisines, les Gbanzili-’Bolaka, les Ngbaka et les Pygmées aka et baka, où ils jouent un rôle primordial d’ethnie dominante.